random_image1.jpg

Rechercher sur le site

IMAGE Visite culturelle d'Aigues-Mortes
Samedi 24 juin 2023, une cinquantaine de membres ou de sympathisants du CER BB, se sont déplacés à l’initiative de ses dirigeants en... Lire la suite...
IMAGE Visite du Centre d’Études et de Recherches dans la cité royale du Gévaudan
Le mercredi 14 juin 2023, une vingtaine de membres du Centre d’Études et de Recherches, présidé par Monsieur Brajon, avait rejoint la Ville... Lire la suite...
IMAGE Visite du village de Sainte-Énimie
Mercredi 24 mai, Sandie Blanc, guide touristique, a conduit les adhérents de l'association du Centre d’Études et de Recherches Benjamin Bardy... Lire la suite...
IMAGE Le CER BB en visite au musée du Gévaudan
Dès l’ouverture du Musée du Gévaudan, en octobre 2022, de nombreux mendois, lozériens et visiteurs de passage ont pu apprécier dans ce lieu... Lire la suite...
IMAGE Découverte patrimoniale d'Uzès
Pour sa traditionnelle sortie automnale, le CER BB avait proposé à ses adhérents la visite d'Uzès. 46 personnes étaient présentes.La matinée... Lire la suite...
IMAGE Le château de Saint-Saturnin : un fief royal
Pour sa participation aux Journées du Patrimoine 2022, le Centre d’Études et de Recherches Benjamin Bardy a proposé, à ses adhérents, la... Lire la suite...
IMAGE Une visite de la Malène très enrichissante
Ce mercredi 8 juin 2022, le CER Benjamin Bardy a mis le cap au sud du département pour une visite du village de la Malene, guidée et commentée par... Lire la suite...
IMAGE Visite de Nîmes - "La Rome Française"
Samedi 25 septembre, une cinquantaine d'adhérents et sympathisants du Centre d'Etudes et de Recherches Benjamin Bardy ont visité les musées de la... Lire la suite...
IMAGE 500 millions d'années en sous-sol lozérien
Le 16 juin, par un bel après-midi de fin de printemps, le Centre d'études et de recherches Benjamin-Bardy, sous la houlette de son président... Lire la suite...
IMAGE Visite guidée du viaduc de la Rocade Ouest (Mende)
          Jeudi 27 mai 2021 - visite animée par Monsieur Daniel PRADEN, ingénieur des travaux publics de l'État   Lire la suite...
IMAGE Découvrir Saint-Alban-sur-Limagnole.
  Mettons nos pas dans ceux de notre guide du jour, Marie-Hélène Soubiran qui connaît  - comme sa poche - vieilles maisons, ruelles,... Lire la suite...
IMAGE Le bonheur est dans l'Aubrac
          Aubrac des "pastres", des moines et des pélerins...... Lire la suite...
IMAGE Découverte du gîte primaire des silexites de Saint-Léger-du-Malzieu
      Pour beaucoup, le département de la Lozère dans sa globalité est pourvu en silex, roche cassante de laquelle l'homme... Lire la suite...
IMAGE Du rouge brique au bleu pastel : voyage en pays de cocagne...
  ALBI , la rouge flamboyante mais aussi terre du pastel... Lire la suite...
IMAGE A la découverte des orchidées...
  Orchis...Dactylorhiza...Ophrys.. Les orchidées n'existent pas en France et plus précisément en Lozère ! Détrompez-vous  car il en... Lire la suite...
IMAGE Au pays de "Lous Grals" : SERVERETTE
  De son passé, Serverette conserve les traces... Cet ancien bourg fortifié  étage ses maisons  sur la croupe rocheuse qui vient... Lire la suite...
IMAGE Le moulin à vent de La Borie...
   ... Une renaissance exemplaire et réussie !   En 1805, sous Napoléon, l'inventaire des moulins de Lozère faisait état de... Lire la suite...
IMAGE Flâneries à Meyrueis
 ... un peu d'histoire  Bâtie aux confluents de la Jonte, de la Bèze et du Brétuzon, blottie entre les causses Méjean et Noir, appuyée... Lire la suite...
IMAGE Les mégalithes de la Cham des Bondons
          Forte inquiétude du CERBB pour leur sauvegarde... Lire la suite...
IMAGE Autour de Lajo...
     Les dieux de la météo sont avec nous ! Eté indien dans cette Margeride parée de lumière automnale et de teintes... Lire la suite...
IMAGE Sortie patrimoine : les "trésors" du canton de La Canourgue
    Même si la sortie-patrimoine du CERBB ne s'est pas faite à la date officielle des journées 2018, elle n'en a pas moins honoré Lire la suite...
IMAGE Sortie à Nîmes
       Juin, temps des voyages scolaires mais aussi des sorties patrimoniales du Centre d'Etudes et de Recherches Benjamin... Lire la suite...
IMAGE Visite à Cubières et Cubiérettes
Le groupe  s'est tout d'abord dirigé vers Cubières où il fut accueilli par Martine Reboul, historienne et archiviste Lire la suite...
IMAGE Balade cévenole
    Le CER Benjamin Bardy a repris, en ce 23 septembre, sa découverte du patrimoine lozèrien et plus particulièrement cévenol... ... Lire la suite...
IMAGE Histoires de découvertes, de rencontres culturelles et cultuelles…
  Mercredi 21 juin, journée quasi caniculaire et pourtant la quarantaine d’adhérents ou sympathisants du CER Benjamin Bardy s’en est... Lire la suite...
IMAGE Les moulins de l'Ance.
 Le C.E.R. Benjamin BARDY en goguette sur la MARGERIDE. Ils ont pris pour excuse d’aller à la rencontre des moulins, ce patrimoine en... Lire la suite...
IMAGE Le Centre d’études et de recherches Benjamin BARDY à l’assaut du Tournel
Après un accueil chaleureux en mairie du Mas d’Orcières, Evelyne Mouret nous fait découvrir la plus petite et très belle chapelle de la... Lire la suite...

 ... un peu d'histoire

 Bâtie aux confluents de la Jonte, de la Bèze et du Brétuzon, blottie entre les causses Méjean et Noir, appuyée sur les contreforts de l'Aigoual, Meyrueis naquit vers 80 av.JC.

Nul ne sait si son nom vient du latin "midii riviis" (au milieu des ruisseaux)  ou d'un propriétaire foncier nommé "Maurus".

C'est aujourd'hui la commune la plus au sud du département de la Lozère depuis la création de ce dernier à la Révolution, cette partie lui étant alors rattachée. Elle s'étend sur environ 15 000 ha pour la ville elle-même  (800) et ses 37 lieux-dits.

groupe

M. Philippe Chambon, notre guide.

Incluse dans la "cité" de Nîmes, soumise aux Wisigoths de Septimanie puis aux Maures d'Espagne, la contrée intégra ensuite l'Empire franc sous Charlemagne.

Puissante baronnie et siège d'une "viguerie", Meyrueis appartenait à la province du Languedoc. Son rôle administratif - qu'elle perdit à la Révolution - est attesté dès l'an 614 ( texte le plus ancien de son histoire).

meyrueis dessin

Municipalité autonome à partir de 1229, la cité fortifiée  (la ville et les faubourgs ou "barrys") était dominée par un puissant château-fort (aujourd'hui disparu) sur le rocher ; point stratégique de par sa position frontalière entre Languedoc, Gévaudan et Rouergue. Ce château appartenait aux barons de Meyrueis , branche cadette de la puissante famille cévenole d'Anduze. Démantelé en 1632 et abandonné, il ne reste que quelques vestiges épars de cet antique castel des barons. En 1876, l'on  a édifié à son emplacement , la chapelle Notre-Dame du Rocher, objet de 2 pélerinages annuels ( mai et 15 août).

Devenue protestante dès 1550, Meyrueis connut alors deux siècles de conflits et de convulsions religieuses, heureusement apaisés de nos jours !

 ... économie

Carrefour commercial situé sur le Camin Ferrat, son marché du mercredi   - cité dès 1033 - ainsi que plusieurs foires annuelles, attiraient les marchands de toute la région. De nos jours seules subsistent celle de "la St Baudile"( dernier dimanche de mai) mais surtout celle de "la St Michel" (dernier dimanche de septembre) relancée il y a quelques années et au succès grandissant ; celle de 2019 sera la 719° foire ! Lors de ces grandes foires, son négoce (grains, laine,bêtes de somme notamment mulets) fut très actif  jusqu'à la fin du XIX°.

Elle voyait aussi passer de nombreux troupeaux transhumants en chemin vers l'Aubrac grâce à sa position sur l'une des grandes "drailles ". En route, par "la costo roumivo",  vers Saint-Guilhem-le-Désert, les pélerins y faisaient halte à l'Hôpital St Jean et au prieuré St Pierre.

 

Meyrueis travaillait la laine  et produisait des chapeaux.

 La prospérité économique s'établit grâce à l'essor de plusieurs filatures de laine et de drap "cadi" (étoffede laine rustique tissée), des chapelleries -  17 ateliers en 1830 et la dernière fermera en 1921 - et des fabriques de bas de soie ou de coton.

chapellerie dan

Les chapeaux étaient des chapeaux de feutre gris et/ou noir. Des moulins (13 ) à foulon  donnaient une fibre compactée ( même technique que pour la fabrication de la pâte à papier. "Lou pissaïre" récoltait chaque matin les pots de chambre ce qui permettait de "feutrer" la matière première ! Les parapets des ruissaux traversant Meyrueis sont tous "calibrés" pour faire sécher les pièces de feutre.

On distinguait 3 sortes de chapeaux mais tous fabriqués d'une seule pièce : - le "commun" avec juste la cloche façonnée...

                                                                                                                          - "le bourgeois " avec du cuir et un ruban...

                                                                                                                           - "de grande fabrique". Pour l'anecdote : il en fut offert un à Frédéric Mistral  pour aller recevoir son prix Nobel !

La commune atteint son apogée économique et démographique vers 1850 puis connut une période de déclin , heureusement amortie par le développement du tourisme à partir de 1890

En effet, de 1845 à 1875, la création de la route des Gorges de la Jonte amena  des modifications importantes pour l'agriculture  -  les laiteries (17 en 1930) travaillant pour Roquefort remplacèrent les productions traditionnelles ( lait et laine) sur le causse Méjean - mais aussi l'industrie - disparition progressive des chapelleries -  et la mise en place du tourisme  autour des grottes de Dargilan (découverte en 1880), de Bramabiau (1888, 1° exploration de Martel), de l' Aven Armand (1897), du site de L'Aigoual et le circuit des Gorges du Tarn. L'Office du Tourisme fut créé en 1894.

De nos jours, l'activité touristique  représente 50 % du revenu global de la cité  : avec son millier d'habitants , Meyrueis est l'un des principaux pôles touristiques départementaux.

Les 50% autres se répartissant entre l'activité autour du lait ( Roquefort, Pélardon), l'élevage des chevaux, une usine "La Lozérienne plastique"( 1° fabricant et fournisseur des chariots pour éboueurs municipaux), 2 collèges (270 élèves) et une maison de retraite ( 40 résidents et 40 emplois générés).

 

... en parcourant ruelles, places et quartiers

Les puissantes fortifications qui enserraient la cité furent rasées (1628)  pendant les Guerres de religion  .De nombreux bâtiments furent eux aussi détruits après la paix d'Alais (1630) stipulant le démantèlement des villes protestantes.

Ainsi, le temple construit en même temps que la Réforme pénétrait à Meyrueis, sur le modèle de celui du Collet-de-Dèze,  fut détruit en 1685. On sait qu'à  Pâques 1587, il avait accueilli 1180 personnes !

 Temple du Collet-de Dèze :le plus ancien temple de France.1646 ; 2 étages avec tribunes en bois ; inscription :"Il sera donc comme un homme qui, allant en voyage, a laissé sa maison et donné pouvoir à ses serviteurs, àchacun son ouvrage, et au portier il a commandé de veiller..." ( St Marc XIII, verset 34)

Deux portes " pied de ville" et "cap de ville" avec 2 "péages" obligatoires donnaient accès à la vieille ville.

montage mejeane copie

La Tour de l'Horloge (1568) supporte une cloche , vieille de 380 ans, qui faisait partie de  l'ancien temple. Sur sa panse on peut lire : "Veuillez et priez car vous ne scavez quand viendra le maître, au soir, à minuit ou au matin lorsque chante le coq - 1634 - Marc XIII-35"

montage tour copie

 

"La maison du Four des Juifs" : un compoix de 1620 atteste de "maisons de la Juiverie". La communauté juive s'est éteinte ensuite.

judarie

 

Rue de la Ville : vestiges du 1° temple : édifié avant 1580, il n'en reste qu'un mur appareillé de quelque 20m de longueur sur 5m de hauteur, nommé par les habitants "le temple vieux". Diverses sources le décrivent comme un quadrilatère d'environ 400  mètres carrés pourvu de 2 étages.  Une cour, propriété du collège catholique Ste Marie en occupe l'emplacement.

montage temple copie

 

Maison Portalier : XV°. Chez Portalier dit Tricaudin mangeur de Reinals. Elle faisait office tout à la fois de cabaret, de tripot , de "chambres d'hôtes" voire de maison close !

maison portalier

 inscription portalier

Maison des Viguiers :1530.

 Viguier de l'occitan " viguièr, du latin "vicarius" (remplaçant) qui a donné en Français "vicaire, voyer"

Le viguier est le juge, qui, à l'instar des prévôts royaux dans les provinces de France, rendait la justice dans le Midi (Languedoc,  Roussillon...) au nom des Comtes puis du Roi.

Elle arbore de superbes fenêtres à meneaux et les "portraits " en sculptures de pierre d'un couple : François et Douce.

IMG 5938

 

photo 023

montage fenetre copie

 

Eglise St Pierre : une seule nef, le choeur ouvert et des chapelles ouvertes sur la nef.

Dépendant de l'Abbaye de St Guilhem -le- désert, elle fut reconstruite en 1663 après les ravages des Guerres de Religions et agrandie  en 1857  - deux chapelles - en raison de la progression démographique des catholiques  notamment des Causses. En 1595, sur 4224 habitants, on ne comptait que 22 catholiques . Le déséquilibre entre enfants catholiques et protestants  s'accrut peu à peu : les premiers descendaient sur Meyrueis tandis que les seconds partaient plutôt vers Nîmes poursuivre leurs études et ne revenaient pas à Meyrueis. Aujourd'hui, on compte, de souche locale,  40% de protestants,  50% de catholiques  et 10% d"indifférents" .

montage eglise copie

photo 045

photo 048 1

photo 051 1

L'église renferme des petits "trésors" : le calice de l'abbé Faure :  un verre gravé, ciselé  dont le prêtre se sert à la célébration de Toussaint; le pied a été refait par un atelier viganais ; des ornements sacerdotaux (XVII° XVIII°) sauvés par une paroissienne et Philippe Chambon de la fureur quelque peu  iconoclaste d'un prêtre !

montage calice copie

La restauration de l'église est en cours.

 

Le Temple protestant : il a été édifié entre 1837 et 1842 sur les plans de M.Meynadier, agent voyer supérieur faisant fonction d'architecte. Il est inscrit  depuis 2008 à l'Inventaire des Monuments Historiques. Sa restauration est en cours : projet piloté par l'Association Cultuelle de l'Eglise Protestante Unie de Meyrueis dont le président n'est autre que M.Philippe Chambon, notre guide d'un jour !

photo 055 1

montage temple2 copie

Plan octogonal  à 2 niveaux , couvert d'une coupole lambrissée et pouvant accueillir jusqu'à 400 personnes. 

L'espace intérieur est en hémicycle centré sur une chaire en bois de noyer surmontant le pupitre du chantre et la table de communion. Au-dessous "le banc des Anciens". Les panneaux de part et d'autre de la chaure  indiquent les cantiques chantés au cours du culte. 

photo 057 1

  photo 058 1

photo 060 1

 Texte : ©  Philippe CHAMBON guide-conférencier ( CR pour la presse) et Pierrette OZIOL (notes) . Photos : @ Daniel MATHIEU, Jean-Marie GAZAGNE et CERBB.

Pour visualiser les photos cliquez sur la première image.

                                                                        

Culture et convivialité

Informations pratiques

Centre d'Etudes et de Recherches Benjamin Bardy
14 Avenue Foch
48000 MENDE

04.66.65.24.46

Secrétariat (04.66.65.24.46)

lundi
10h - 12h
--------------------
mercredi
13h30 - 16h45 (jours de conférences)
13h - 17h (hors conférences)
--------------------
vendredi
10h - 12h