Qu’est-ce ? Comment est-il organisé ? Qui a-t-il accueilli et où ?…Quelques questions parmi bien d’autres que Jean-Marie LACOUR a traitées…
A la veille de la guerre, Mende est une paisible ville de province, préfecture de la Lozère mais aussi siège de l’évêché. C’est également une ville de garnison qui abrite dans sa caserne, avenue Foch, un bataillon de 1 200 hommes appartenant au 142° régiment d’infanterie (142°RI) .L’arrivée de la guerre va bouleverser la ville..
Dès le 2 août, les hommes affluent, répondant à l’Ordre de Mobilisation . On réquisitionne les établissements d’enseignement publics et privés de la ville pour loger ces soldats et pour créer des hôpitaux temporaires qui sont mis en place au cours de ce même mois par 150 réservistes du 16° Service des Infirmiers Militaires de Perpignan.
Ils sont installés dans les locaux de l’ancienne Ecole Normale des filles, aujourd’hui annexe de la Préfecture, dans le collège municipal, aujourd’hui Lycée Chaptal, dans l’ancien Grand séminaire, aujourd’hui Maison diocésaine et enfin dans le bâtiment de l’ancienne Ecole Normale des garçons, aujourd’hui Ecole de formation des maîtres . 600 lits d’hospitalisation sont ainsi créés.
Le 5 septembre 1914 arrive en gare de Mende le premier train sanitaire avec 180 blessés provenant du front des Vosges aussitôt répartis dans les 4 hôpitaux qui viennent d’être ouverts.Dans les 12 mois qui suivent ce sont 3 500 blessés qui seront hospitalisés dans ces hôpitaux et transportés par 21 trains sanitaires.
Dans ces premiers mois, ce sont surtout des blessés qui arrivent sans avoir quasiment reçu des soins à l’arrière du front ; certains décèderont de gangrène ou de tétanos peur de temps après leur arrivée. Quelques cas de typhoïde sont également soignés.
En septembre 1915, le comité de Mende de la Croix Rouge ouvre un nouvel hôpital dans le couvent de l’Adoration.
La période suivante s’avèrera plus calme et deux hôpitaux ferment. Les autres sont quasiment vides.
.En avril 1817, le sous-secrétaire d’Etat du Service de Santé -Justin Godart – décide alors de créer à Mende, un hôpital spécialisé dans le traitement des paludéens , évacués de l’armée d’Orient. Ils seront plusieurs milliers à être hospitalisés dans les 3 établissement qui subsistent désormais et à nouveau complets.
Les derniers mois de l’année 1918 sont marqués par l’arrivée de nombreux blessés dus à l’offensive des armées alliées sur le front mais également, à l’apparition de la grippe espagnole à l’origine de plusieurs décès.
Au total, ce sont 15 000 blessés et malades qui auront été soignés à Mende durant cette guerre 1914-1918.
Exposé extrêmement “fouillé” … de nobreuses anecdotes …
Salle comble et, à nouveau, trop exigüe !