Le Translozérien : De Marvejols à La Bastide…
A l’heure où les dirigeants de la SNCF programment une lente fermeture de cette liaison ferroviaire, il est important de se souvenir des espoirs qu’avait fait naître la création de ce réseau reliant les axes ferrés Béziers à Neussargues et Nîmes à Clermont- Ferrand.
C’est Théophile Roussel, Sénateur et Président du Conseil Général, qui définissait – dès 1856 – le schéma de principe de cette transversale passant par la vallée du Lot. Elle permettait de désenclaver la ville de Mende qui était, une fois encore, la dernière préfecture à être reliée à des voies de communications.
Ainsi, le 3 mai 1884, après 22 ans d’études et de travaux, le premier train parvint à Mende. Même si le Conseil Général avait fixé dès le mois d’août 1873 une liaison vers La Bastide, il faudra attendre 1902 pour que celle-ci soit réalisée.
Très vite le Tanslozérien fit la une des journaux. En effet, le 2 février 1903, le train fut bloqué par la neige et l’équipe chargée du dégagement ne put atteindre la cheminée de la locomotive qu’après 24 heures d’efforts ; heureusement les passagers avaient quitté les wagons bien avant l’ensevelissement ! Cette péripétie obligea les ingénieurs à construire, en pleine campagne, des tunnels pare-neige.
Le conférencier évoqua les aléas de la construction mais aussi l’attaque du train par la Résistance le 11 juin 1944, sans oublier la ligne militaire allant de Larzalier au lac de Charpal. C’est par les clichés de la construction de ce barrage que se termina cette nostalgique mais passionnante conférence proposée par Jean-Marie Gazagne, à l’invitation du CER Benjamin Bardy.
Documentation © J.M.Gazagne
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