Le Centre d’Etudes et de Recherches Benjamin Bardy, visite ce mercredi 25 mai, le camp de Rieucros. Mado Deshours de l’association Pour le souvenir du camp de Rieucros a été notre guide et a commenté avec brio « ce chemin de mémoire ».
Durant la guerre 1339 – 1945, de nombreux camps d’internement, dont celui de Rieucros ont été construits en France et en Europe. Leur objectif était de mettre à l’écart une certaine population, en les privant de liberté. Durant cette période, un millier de détenus se succèdent dans le camp de Rieucros, placé sous l’autorité du ministère de l’Intérieur et la responsabilité du Préfet. Ils ne peuvent quitter le camp que sous escorte pour des raisons médicales familiales ou administratives. Le camp rassemble en moyenne trois cents femmes et une cinquantaine d’enfants, mais y accueille, également des hommes. Les détenues organisent elles-mêmes leurs activités, objets de vanneries, confection de tricots et de vêtements…Mais l’ambiance du camp est un mélange de disputes et de solidarité.
La population détenue est constituée de 26 nationalités différentes, d’âges divers et de motifs d’internement différents. Plusieurs sont des militantes politiques françaises ou étrangères. Elles sont, le plus souvent accusées de troubler l’ordre public.
Sur le site un monument et un sentier jalonné de panneaux explicatifs permettent de se faire une idée sur la vie du camp.
A mi-pente, se dresse un rocher sur lequel est sculpté un bas-relief. Celui-ci représente un buste d’homme, de profil, coiffé d’un casque militaire, tenant un fusil à baïonnette dans la main.
L’exemple de ce camp d’internement est significatif des défaillances républicaines et du mépris des droits de l’homme. Merci à notre guide Mado Deshours pour ses explications très claires.
Le devoir de mémoire ne doit pas être oublié !
Mado Deshours