Qui ne connaît pas Albert Saint-Léger alias « Bébert le négociant » de son nom de maquisard ?
Ce jeune homme de 92 printemps, mémoire vivante du maquis du Mont Mouchet, est toujours disponible pour raconter « son » vécu. C’est ce qu’il a encore fait lors de la conférence du mercredi 18 mai au CER Benjamin Bardy.
Un dvd en 2 parties – Les Résistances de l’Auvergne au littoral méditerranéen puis une longue interview du résistant lozérien – a rappelé ces terribles faits de juin 1944 : première attaque française, puis contre-attaque allemande, toutes deux sanglantes et meurtrières jusqu’au repli vers le réduit de Chaudes-Aigues. Terroristes pour certains, soldats engagés pour d’autres, ces maquisards ont farouchement défendu ce haut lieu stratégique qui devait bloquer les transports de troupes et de marchandises allemandes vers le nord.
Ensuite Albert Saint-Léger est devenu le responsable du commando de protection de la Mission Interalliée où il a côtoyé notamment des officiers britanniques…Pourquoi lui ? Il parlait patois, maniait avec dextérité l’explosif et savait se servir, s’il le fallait, de sa mitraillette…Pourquoi s’engager ainsi à 20 ans ? Avec modestie, il répond : « ce n’était pas un engagement politique mais un devoir moral. Et je suis fier, avec d’autres, d’avoir permis à mon pays de retrouver la République, la démocratie, l’indépendance et la liberté ; il faut rester libre dans tous les sens ».
Au travers d’images d’archives et de ce témoignage tout personnel, le sous-titre du document audio-visuel prend ainsi tout son sens « La désobéissance est le plus sage des devoirs ».
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