Les camps nazis : incarnation et symbole de l’idéologie hitlérienne

A l’invitation du Centre d’Etudes et de Recherches Benjamin Bardy (C.E.R.), l’ANACR 48 intervenait le 1er juin sur le sujet suivant : « Les camps nazis : incarnation et symbole de l’idéologie hitlérienne ».

Nicolas Planche (professeur au lycée Théophile Roussel de Saint-Chély), Xavier Mirman (professeur au lycée Peytavin de Mende) et Stéphan Maurin (directeur de l’Ecole Suzette Agulhon de Florac), tous trois membres du Comité Directeur Départemental de cette association, ont brillamment expliqué la monstrueuse machine de mort mise en place par le régime hitlérien pour traduire en actes son idéologie mortifère.

Nicolas Planche a d’abord exposé « l’origine du mal » et les fondements de cette idéologie nazie basée sur l’inégalité des races. Les premiers camps furent ouverts, dès en 1933, pour éradiquer l’opposition politique (communistes, socialistes, sociaux-démocrates,…). Même en interne, les S.S. exécutèrent les responsables S.A. (« nuit des longs couteaux ») pour garder le leadership dans le parti.

Ces terribles préliminaires permirent alors la suite du programme, c’est à dire la déshumanisation puis l’élimination physique de tous les « indésirables » et la mise en esclavage de ceux à qui on accordait une courte survie destinée à fournir l’indispensable main-d’oeuvre de l’effort de guerre du Reich.

L’enfer des camps relevait d’une stratégie mûrement réfléchie. Les différentes catégories d’internement organisaient l’industrialisation de l’assassinat programmé.
Xavier Mirman a ensuite décortiqué le fonctionnement de la gigantesque, monstrueuse et complexe machine de mort d’Auschwitz-Birkenau, véritable «Centre de mort» européen. Il parla également de la difficulté de lecture de ce qui est donné à voir sur les sites des mémoire.

Stéphan Maurin, qui a suivi la même formation que Xavier sur la Shoah au sein de l’Education Nationale, a enfin expliqué, au delà de son ressenti personnel, la délicate transmission de cette mémoire aux jeunes générations et, en particulier, aux élèves du premier degré. Il souligna l’importance de ce travail dans la formation du futur citoyen.
Pour conclure, Nicolas Planche a rappelé cette citation de Primo Levi : « Dans la haine nazie, il n’y a rien de rationnel. Nous ne pouvons pas la comprendre ; mais nous pouvons et nous devons comprendre d’où elle est issue, et nous tenir sur nos gardes. Si la comprendre est impossible, la connaître est nécessaire, parce que ce qui est arrivé peut recommencer, les consciences peuvent à nouveau être déviées et obscurcies : les nôtres aussi. » – Primo Levi, « Nous devons savoir »…

Difficile de résumer en quelques mots un aussi riche contenu. Ce fut une belle conférence, remarquablement documentée et argumentée, délivrée par trois enseignants passionnés et passionnants qui honorent ainsi leur profession. Souhaitons que le public, nombreux malgré la concurrence d’autres événements en cette période, soit sorti mieux informé sur ce monstrueux épisode de notre histoire.

 

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