Le Centre d’Etudes et de Recherches Benjamin Bardy a invité,ce mercredi 15 décembre,Guy BLANC pour animer une conférence sur les paysages lozériens.
Du fait de sa situation géographique et de sa diversité géologique, mais aussi de son histoire et de sa culture, la Lozère offre une palette de paysages d’une exceptionnelle richesse.
Si on en a la motivation, et en suivant une certaine méthodologie, on peut feuilleter comme un livre cette palette de paysages et déceler les trésors de mémoire que ceux-ci comportent.
Tel est l’objectif de cette conférence proposée par Guy BLANC : une lecture de la Lozère à travers ses paysages.
Son exposé, qui s’appuie sur la grille d’analyse de l’Atlas des Paysages Ruraux de France, et plus particulièrement l’Atlas des Paysages du Languedoc-Roussillon (avec l’aimable autorisation de la Direction Régionale de l’Environnement), est illustré par une abondante collection photographique.
L’exposé complet comporte deux parties :
- les fondements des paysages et de Lozère : fondements géographiques, historiques et culturels,
- l’organisation des paysages de Lozère : les grands ensembles de paysages et les unités paysagères.
La conférence du 15 décembre 2021 était consacrée à la 1ère partie.
Sa présentation méthodologique a permis de feuilleter comme un livre les paysages extrêmement diversifiés de la Lozère et d’en découvrir les fondements marquants que sont le relief, la géologie, l’eau et la couverture végétale, mais également l’espace agricole, l’habitat, les infrastructures, l’architecture, l’histoire, la vie et le travail de l’homme.
Un cheminement visuel à travers la masse granitique de la Margeride, le socle basaltique de l’Aubrac, les empilements calcaires des Causses, ou les pentes schisteuses des Cévennes : des horizons étirés ou des dômes arrondis ici, des crêtes à vif, des boraldes ou des gorges là-bas, ou encore l’immensité de ces grandes étendues qui font de la Lozère « un pays où l’on respire ».
Une lecture attentive des paysages permet aussi de parcourir la Lozère à l’échelle du temps. Elle permet de s’émerveiller sur l’exceptionnelle richesse paysagère de ce « pays des sources » aux milliers de kilomètres de ruisseaux et rivières et de son héritage patrimoine lié à l’eau. La couverture végétale et l’empreinte de la polyculture et de l’élevage, qui donnent elles aussi un cachet spécifique à l’espace lozérien, permettent de comprendre à quel point l’activité agricole et agro-pastorale doit être préservée.
On peut lire enfin dans ses paysages la longue histoire du Gévaudan devenu la Lozère, chaque période historique ayant contribué à enrichir son patrimoine paysager.
La Lozère est riche de son passé et de ses paysages façonnés au cours des millénaires par l’homme. Les lozériens ne devraient-ils pas eux-mêmes en prendre davantage conscience ?
La 2ème partie, consacrée aux grands ensembles de paysages et aux unités paysagères fera l’objet d’une conférence ultérieure.
Le président et les membres du Conseil d’Administration remercient Guy Blanc pour son exposé de qualité, bien structuré et ses magnifiques paysages ainsi que son travail de recherche approfondie.