Les pierres à creusement autour de Saint-Gal (Lozère)

 

 Lors d’une troisième sortie proposée par Marie-Hélène Astruc, le groupe de visiteurs curieux a pu découvrir de nouveaux sites, s’étendant du sud-est au sud-ouest du village avec   quelques chaos granitiques particulièrement remarquables.

La balade patrimoniale a été organisée en  deux boucles au départ du village pour se terminer , au nord-ouest,  par une pierre isolée.

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Première boucle.

* Un ensemble de rochers très proches du village. Il semble évident que certaines pierres ont disparu, exploitées en carrière. Une des pierres présente une curieuse découpe qui nous a rappelé une similaire découverte lors de la 2° sortie dans le secteur de Bougnos.

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Une autre présente un ensemble de creusements et de marques dont, de haut en bas, une cupule en bol aux parois irrégulières, deux petits bassins superposés se déversant l’un dans l’autre, au-dessous, un renflement semble un marche-pied et, à sa droite, 3 griffures horizontales superposées. Ces marques sont orientées vers le nord soit vers le village; orientation plusieurs fois constatée dans les chaos voisins.

 

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* En contrebas, à proximité du ruisseau, un creusement “de dessous”, à fond concave, dans la roche affleurante porteuse d’une énorme pierre.

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et, juste à côté, des cristaux blancs rainurés de tourmaline noire.

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* De l’autre côté du ruisseau, deux chaos voisins comportent divers bassins. Une des pierres est particulièrement remarquable : en effet, elle présente dans la verticalité de sa paroi, deux très grands bassins tels 2 yeux grand ouverts, l’un orienté vers le ciel, l’autre vers la terre; de ce fait, nous l’avons baptisée ” Mevlana” !

 

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Ce fait, unique, laisse penser soit à un message exceptionnel soit cette pierre aurait occupé une autre position à l’époque de sa transformation par l’Homme – peut-être était-elle perchée sur une autre pierre et, par accident, aurait- elle basculé, roulé et se serait plantée dans sa position actuelle  ?  Nous avons aussi relevé la présence de bases de murs, une petite construction en ruines, appuyée au rocher.

Les ensembles rocheux de ce secteur sont nommés “Lou Clapis” ou “Les Rochers de Polen”,  sobriquet du père Cornut, l’ancêtre d’Adrienne Garrel.

 

Deuxième boucle.

Aux alentours du Mas Pouget, un ensemble de 4 ilots granitiques.

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* Le 1° présente quelques pierres remarquables…Une “tête” creusée de 2 orbites qui, là, regardent le ciel…

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Une roche dont le creusement présente la forme d’un vaste coeur au centre duquel est creusé un canal dans toute sa longueur…

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Creusement comblé par la végétation.

 

Une autre pierre offre une parfaite cupule sommitale.

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*Dans le 2°,de magnifiques et très hauts chaos portent plusieurs bassins orientés vers Saint Gal ou vers le secteur de La Roberte / Bougnos. Ils cernent un espace fermé où l’on pénètre par une “porte” naturelle ornée d’un bassin allongé dans sa verticalité.

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* Nous avons encore observé des bassins dans les chaos voisins.

Ces ensembles ont été encore récemment exploités en carrière; il semblerait que ce lieu ait toujours été d’une grande importance pour l’Homme au fil des millénaires !

 

La pierre isolée.

Elle se trouve à une trentaine de mètres au nord de la ferme. Le creusement , en forme de sabot , comme un couffin de bébé ou une crèche, pénètre l’intérieur d’une pierre haute d’environ 140 cm. Cette niche est longue de 38 cm, en caverne sur 10 cm de long avec une hauteur de 14 cm à l’ouverture.

 

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A quelque 20 m de là, se trouve un vaste bassin creusé sur une pierre large s’élevant du sol à hauteur de genoux.

 

 

Les cartes archéologiques des années passées ne mentionnaient aucun élément marquant sur l’histoire du lieu.

Suite à la volonté du CER Benjamin Bardy de contribuer à diverses études, l’association espère réussir dans la “mission”  qu’elle s’est donnée : la préservation du patrimoine…

Ce type de pierres “mystérieuses” sera-t-il un jour observé et étudié par les personnes compétentes (archéologues, géologues…) ? Et Saint Gal, village répertorié  comme tant d’autres lieux avant qu’ils ne soient “détruits” et que n’en demeurent que les observations du CER Benjamin Bardy ?

 

                                                                                                                            Texte :  © Marie-Hélène ASTRUC

                                                                                                                             Photos :©  Daniel MATHIEU et  © Marie-Hélène ASTRUC