Berlin 1970 : conférence de M. Alain TEISSIER

Témoignage d’un jeune militaire lozérien qui, pendant trois mois, assurera la garde en secteur français de Berlin-Ouest du fameux « Mur de la honte »… C’est ainsi que M. Alain Teissier a présenté sa conférence du mercredi 4 novembre dans les locaux du CER Benjamin Bardy.

 M. Teissier en a tout d’abord rappelé l’historique. Après la capitulation nazie du 8 mai 1945, la ville fut occupée et scindée en 4 parties distinctes (les USA, la Grande-Bretagne et la France en contrôlent l’Ouest tandis que l’URSS contrôlera l’Est) , devenant une enclave en République Démocratique Allemande résultant de la scission en 1949 de l’Allemagne ( RFA et RDA).Va alors se poser le problème de la fuite massive – véritable hémorragie – de la main d’œuvre vers la zone occidentale. Dans la nuit du 12 au 13 août 1961, les Soviétiques décident d’ériger un mur entre Berlin-Est et Berlin-Ouest…

S’appuyant sur de très nombreuses photos personnelles prises parfois dans des conditions « rocambolesques » M.Teissier montrera que ce mur est plus qu’un mur ! Courant tout à la fois en ville mais aussi en rase campagne, bâti sur les parties basses des maisons détruites, il va peu à peu s’élargir et s’élever  pour devenir comme une « fortification » : fossés, barricades, miradors, grillages et barbelés, chemins de ronde permettent de surveiller les frontières…Mais, le 9 novembre 1989, La RDA décide d’ouvrir les frontières et le « mur de la honte s’effondre…Combien de tentatives de tentatives de franchissement ?Combien de tués et de blessés par balles ? Les chiffres divergent…

Le conférencier montrera aussi les « visites » encadrées, relevant de la propagande, qu’il a faites avec ses copains soldats comme lui : Hôtel de ville, Tour de Radio, Opéra, Karl Marx Allée,Mémorial du Soldat inconnu russe, relève de la garde …

Dans Berlin redevenue en juin 1991 capitale d’une Allemagne enfin réunifiée, quelques blocs portant peintures, dessins, tags ou encore inscriptions témoignent de ce que fut « le mur de la honte » et rappellent combien sa chute est encore aujourd’hui comme le symbole de la liberté contre l’oppression !

 

 

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