Parce que Victor Gazagne, l’un des grands-pères du conférencier, avait été mobilisé lors de la première guerre mondiale dans le 142° RI, celui-ci souhaita mieux connaître la vie de ces hommes- les Poilus – sur le front…
Le 18 août 1914, le colonel Pierre Lamole était tué à la tête du 142e régiment d’infanterie
Si cette guerre fut, jusqu’en novembre 1914, une guerre de mouvement, elle se transforma en guerre de position : c’est la guerre des tranchées.
Celles-ci sont “sophistiquées” du côté allemand : dense réseau de barbelés, béton et abris profondément enterrés permettant une meilleure protection des hommes. Nos tranchées sont un peu plus “rustiques” : talus de terre, chevaux de frise en bois et sacs de sable pour les parapets…
La vie de plusieurs centaines d’hommes dans un espace sans réelles commodités et relativement réduit, va générer promiscuité et insalubrité. Les conditions sont alors idéales pour la prolifération des rats et des poux qui deviendront le quotidien des belligérants.
Les terres détrempées sont souvent des cloaques dans lesquels les hommes disparaissent. Mais il est vrai qu’un homme est souvent considéré comme du matériel et, fréquemment, des corps servent à renforcer les parapets des tranchées.
En matière d’armement, le Poilu n’est pas mieux loti : il doit bricoler des grenades avec des planchettes de bois :” les raquettes dynamites”. Lorsque les nouvelles grenades arrivent sur le front, ce sont des engins d’un autre âge qu’utilisent les soldats : frondes ou une sorte d’arbalète modifiée “la sauterelle” afin d’ expédier dans les tranchées adverses leurs explosifs…
En matière d’artillerie de tranchée, ce sont des douilles d’obus transformées en obusiers de fortune…
Fronde lance grenade. Cuirasse pour guetteur de tranchée.
Montage artisanal d’une mitrailleuse type Saint-Etienne en position de défense anti-aérienne.
De simples foulards imbibés d’urine furent utilisés pour se protéger lors des premières attaques de gaz… “Les masques à gaz” viendront plus tard et les Poilus deviendront imberbes.
Ce mercredi 23 janvier 2019,la quarantaine d’auditeurs (qui n’avaient pas hésité à braver neige, verglas et froidure) ont partagé, avec émotion, cette cruelle et réaliste évocation…
L’intervenant – Jean-Marie Gazagne- a fait resurgir au travers d’anecdotes familiales, de lettres de Poilus mais surtout de très nombreuses photos ce que vécurent ces hommes qui ne racontèrent que très rarement leur guerre !
Merci à Jean-Marie GAZAGNE pour ces illustrations généreusement fournies.
© CERBB 2019