Le protestantisme en Lozère de1520 à 2020.

 

Cinq siècles de présence dans le département  !

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Le conférencier – Philippe Chambon – a abordé  le protestantisme lozérien sous l’angle de son implantation dans les années 1530 jusqu’à son actualité contemporaine.

 

La Réforme débute en 1517 par la publication des  95 thèses de Martin Luther bientôt relayé par Jean Calvin. Le Gévaudan est touché par ce mouvement dès 1530. Ses premiers adeptes sont réprimés  : une douzaine de condamnations suivies d’exécutions sont alors prononcées entre 1530 et 1555 tandis que plusieurs dizaines de Gévaudanais se réfugient à Genève.

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Martin Luther                                                                  Jean Calvin

Vers 1560la quasi-totalité des paroisses cévenoles, Marvejols ainsi que plusieurs communautés de la terre de Peyre (notables et clergé en tête) adoptent la nouvelle religion !

Une période de conflits armés s’ouvre tandis que la jeune Eglise Réformée met en place ses structures: “consistoires” et “synodes”. Elle recrute ses “ministres” (pasteurs) et aménage ou construit ses lieux de culte.

L’Edit de Nantes de 1598 officialise cette nouvelle religion qui tend à mettre en place une autre forme de société.

 

Après plusieurs décennies de calme et de cohabitation avec l’Eglise catholique, le règne de Louis XIV sera marqué par la répression. Une lente marche vers la proscription s’amorce et aboutit à la Révocation de L’Edit de Nantes en 1685.Convertis de force, les réformés entrent dans une période de troubles, marqués d’abord par la Guerre des Camisards puis par une opiniâtre résistance. Ce temps du Désert , ponctué par des  exécutions, des condamnations aux galères ou à la réclusion voit aussi la réorganisation clandestine.Si le bloc cévenol résiste bien, le protestantisme autour de Marvejols, miné par l’isolement et le retour au catholicisme de ses élites, s’éteint au moment même où la tolérance est rétablie.

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 Le Désert: assemblée de protestants à Lecques près de Nimes © S.H.P.F.

Après la Révolution Française , le protestantisme sera réintégré dans la société avec les Articles Organiques de 1802. Les protestants lozériens, qui sont majoritaires dans nombre de communes cévenoles, se lancent dans une campagne de construction de temples et de création d’écoles.

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Intérieur du temple du Collet-de-Dèze

Mais l’Eglise Réformée officielle, très liée à l’Etat, est contestée par une partie des fidèles qui la trouvent trop tiède dans la foi. Le mouvement du Réveil atteint le département dans les années 1830, voyant l’éclosion de communautés dissidentes d’inspiration évangélique.

 

Les protstants , très favorables à la République , reçoivent avec enthousiasme les lois sur la laïcité  de 1881 et s’engagnet massivement dans le camp des défenseurs du capitaine Dreyfus. En 1905, ils seront également de fervents partisans  de la Séparation des Eglises et de l’Etat qui leur permettra de remettre en place une organisation synodale. En 1938, la majorité des paroisses protestantes de Lozère adhère à  l’Eglise Réformée de France.

Lors de la deuxième guerre mondiale, les protestants lozériens s’opposent au Régime de Vichy, certains s’engagent dans la Résistance et beaucoup oeuvrent discrètement pour secourir et sauver les proscrits.

Dans la deuxième moitié du XX°siècle, les communautés protestantes lozériennes subissent de plein fouet l’exode rural et les mutations sociales.

 

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 Temple de Vialas

Quel est donc le devenir du protestantisme en Lozère en ce début du XXI° siècle ?

    De profondes mutations sont en cours, la pratique traditionnelle est sans doute en voie d’extinction , mais ça et là, apparaissent de nouvelles initiatives, des réorganisations laissant augurer d’une permanence de la Réforme, renouvelée dans ses formes mais fidèle au message de ses origines …

 

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 Le CERBB tient à remercier chaleureusement le conférencier qui a brillamment brossé 5 siècles d’histoire du protestantisme en Lozère mais aussi les quelque 90 auditeurs qui se sont, pour nombre d’entre eux, retrouvés debout et / ou” privés” d’écran mais qui ont  quand même gardé le sourire ! Les locaux de l’association se sont révélés – une fois de plus – trop exigus !

 

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Lien vers: Le site du Musée Virtuel du Protestantisme

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