Le testament médiéval : miroir aux mille facettes

 

 

 

“Les testaments du Rouergue et du Gévaudan des XIII°, XIV° et XV° siècles”

 sujet de la thèse  que prépare Raphaël Couderc , enseignant d’histoire et géographie au Lycée Chaptal de Mende.

conferencier

 

Après une initiation à la paléographie médiévale sur des testaments issus des archives départementale de Lozère notamment, ce jeune enseignant-chercheur a présenté au CERBB ses découvertes…

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“Le testament médiéval est une ressource précieuse pour l’historien car il offre une variété d’informations sur la société de l’époque.

Bien que cet officiel soit de plus en plus figé au fil du temps par le formulaire, il nous permet d’approfondir nos connaissances sur des domaines très variés :

    * l’onomastique,

    * la diffusion du droit romain,

    * la composition des familles,

    * la place de la femme dans la société, 

   * les pics de mortalité, l’impact de la Grande Peste de 1348,

    * la perception de la mort,

    * la vision de l’au-delà qu’ont les hommes , 

    * l’omniprésence de l’Eglise…

conques tympan

 Tympan de l’ abbatiale Sainte-Foy de Conques ” Le Jugement dernier”

Il s’avère  que les archives de la Lozère sont particulièrement bien pourvues en la matière puisque nous dénombrons plus de 400 testaments pour les XIII°, XIV° et XV°  siècles. Le dépouillement de ces actes ( en latin ) apporte de précieuses données sur les différentes classes sociales de ce territoire, en marge des récits des chroniqueurs de l’époque . 

 

Ainsi nous pouvons dater assez précisément  – grâce aux legs pieux – l’arrivée des croyances autour du Purgatoire dont l’existence est officiellement validée par l’Eglise lors du Concile de Lyon en 1274.

Nous pouvons également mesurer l’impact et le succès grandissant “des ordres mendiants” **qui s’installent dans le courant du XIII° dans les villes du Gévaudan.

ordre mineurs

St François d’Assise                                                         St Dominique

 Enfin, les découvertes révèlent un territoire rural pas enclavé, bien au contraire, mais en relation étroite avec le centre du pouvoir temporel et spirituel !

 

                  Remarquable travail de recherches précises, documentées avec une foule d’anecdotes… Remarquable travail de vulgarisation présenté simplement, avec pédagogie et humour devant des auditeurs conquis !

M. Raphaël Couderc, les membres du CERBB vous remercient et vous souhaitent pleine réussite pour la soutenance de votre thèse !

salle

 

 

                                                  ** Les ordres mendiants

Ce sont les ordres religieux qui dépendent de la charité pour vivre. Les religieux appelés “frères” ont fait voeu de pauvreté pour consacrer leur temps et leur énergie à leur vocation religieuse.

Parmi eux : – Les Franciscains.

Ordre fondé par St François d’Assise entre 1210 et 1220.  Cet ordre appelé aussi “frères mineurs” tente de vivre une vie de grande pauvreté et simplicité évangélique. La famille franciscaine comprend actuellement 3 branches : Les Franciscains, les Capucins et les Conventuels  (en majorité des laïcs).

“Les Clarisses” , ordre fondé par Ste Claire d’Assise est son pendant féminin.

 

                  – Les Dominicains.

Ordre religieux fondé par St Dominique en 1216. C’est l’ordre des “frères prêcheurs” . Religieux et non moines, ils  vivent en communauté et ont pour principales missions l’apostolat et la contemplarion.

 

Ces ordres mendiants  sont donc différents des “ordres monastiques” qui, eux, sont composés de moines retirés en communautés suivant des règles monastiques variant selon les ordres ( hospuitaliers, contemplatifs, militaires).

On peut citer : Les Bénédictins ou ordre de St Benoît fondé en 529…Les CisterciensLes ChartreuxLes Carmes et Carmélites

 

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