Tel était le titre de l’exposé, non pas sur la chasse en tant que telle ou sur son bien-fondé mais davantage sur ce que cette pratique implique et interroge sur le rapport à la Nature.
Avant d’évoquer la chasse actuelle en Lozère, Arnaud Julien – directeur de la Fédération départementale des chasseurs – a tenu “à regarder dans le rétroviseur”. Les pratiques de nos ancêtres ( c’est-à-dire hier, à l’échelle de la vie sur Terre) nous renseignent beaucoup et montrent que la chasse est un phénomène essentiel dans l’évolution de l’Homme au cours de la préhistoire.
M. Arnauld Julien
Il a ensuite montré dans quel cadre (fonctionnel, culturel, politique…) la chasse, et notamment la chasse lozèrienne, s’insérait mais aussi se distinguait, “la singularité lozérienne”.
Le conférencier a souhaité donner à l’auditoire un certain nombre d’éléments pour montrer la diversité des outils à disposition de la chasse et de ses acteurs : gestion de la faune sauvage et de ses habitats, amélioration des connaissances, information et sensibilisation. Parmi de nombreux sujets potentiels, il a choisi de faire un focus sur quatre dossiers révélateurs (de complexité, d’ambiguïté ou de difficultés) : le sanglier, les “tendelles”, le petit gibier et l’environnement.
Une tendelle
La suite du débat a porté sur les perspectives de la chasse – menaces qui pèsent sur elle mais aussi espoirs pouvant être dégagés – et de son insertion dans la société civile moderne
.
Sans avoir peur “d’affronter certains tabous”, Arnaud Julien a montré que la chasse constitue un élément incontournable en Lozère et que le débat sur celle-ci dans sa transversalité historique et d’implications permet d’aller bien au-delà et de renseigner les questions passionnantes du rapport de l’Homme à la Nature.
En d’autres termes et pour conclure cette intervention “chasser, c’est capturer, saisir un animal mais c’est aussi chercher à comprendre le monde…”
Formule “savoureuse” trouvaille des chasseurs à propos des battues aux sangliers : “urbi…estourbi”
Photos et documents : © .D.MATHIEU et CERBB