Malgré un pâle et froid soleil d’hiver, à l’initiative du CER Benjamin Bardy, une trentaine de personnes s’en est allée, mercredi 9 décembre, à la découverte de Langogne.
La cité, née d’un monastère bénédictin fondé en 998, prospéra ensuite, bien à l’abri derrière son enceinte circulaire de remparts et de tours aux vestiges bien présents, autour de son église romane. Dédiée à Saint Gervais et Saint Protais, malgré tant de destructions et retouches malheureuses, celle-ci offre aux regards admiratifs ou pieux ses superbes chapiteaux historiés et la vierge noire de Notre Dame de Tout Pouvoir. De places en places, de ruelles en ruelles, le riche passé se dévoile jusqu’à la Halle au blé, un des plus beaux monuments de la ville avec ses quatorze piliers de pierre « taillés, ciselés et achés », sa charpente de bois et sa toiture d’ardoise…
Centre le plus important de la vallée du haut Allier, à la jonction de trois diocèses et donc carrefour, Langogne fut animée pendant longtemps (XIX° et XX°) par d’importantes industries : bois (scieries) et viande (abattage et exportation). Au XVIII°, c’était le tissage de la laine comme dans toutes les places du Gévaudan. La filature des Calquières, installée sur les bords du Langouyrou, affluent de l’Allier, aux crues dévastatrices en est le dernier exemple vivant. Sa visite guidée raconte cette longue tradition à la fois artisanale et industrielle …
Furent aussi évoquées tour à tour quelques illustres figures du pays : Pierre-Victor Galtier (vaccin contre la rage) et Abbé Félix Viallet, député-maire gaulliste de Langogne.
« Tombé dans la laine », Cyril Bonnal apportait sa jeunesse enthousiaste dans cette austère filature tandis que Jean Chaize, « passeur » de la mémoire historique de Langogne, nous guidait avec brio et passion dans la cité qui célèbre toujours Gargantua et sa joie de vivre épicurienne…
Le CER Benjamin Bardy et les participants les en remercient vivement !
Photos : © J.M.Bonnal