Devant une assemblée nombreuse et attentive, Michèle Descolonges a présenté de quelle manière des hommes étrangers ont eux-mêmes parlé de leur internement à Rieucros et du droit d’asile. Le camp accueille, en janvier 1939, au départ, des hommes considérés comme suspects de troubles à l’ordre public. Dès le mois d’octobre de la même année, ils sont transférés au camp disciplinaire du Vernet en Ariège. Après leur départ, le camp fût réservé aux femmes seulement sous le nom « Centre de rassemblement d’étrangères ».
En dessinant les parcours de Théodore van Bernum, Sylvain Wisner, Ernesto Bonomini, Stanilas Ulanowski et Jean Simanovich ; Michèle Descolonges a rappelé la permanence des stéréotypes antisémites. Un débat s’est instauré avec le public et a permis de préciser les conditions d’internement de ces hommes étrangers.
Elle a notamment échangé avec l’assemblée au sujet de l’analyse des témoignages, et, à la lumière de ses dernières recherches, montré comment l’histoire du rocher sculpté de Rieucros reste un chantier ouvert.