Pour sa réunion hebdomadaire du mercredi 3 février, le Centre d’Etudes et de Recherches Benjamin Bardy avait invité comme conférencier notre poète Lozérien Léon BOURRIER, avec, comme thème, « La carte à jouer ».
Si l’historique de ce petit, mais célèbre bout de carton, a bien été fait, en prose, par l’animateur, rassurez-vous, la rime était bien présente tout au long de son exposé. Ainsi, nous avons appris que la carte à jouer, très ancienne, était connue en Chine vers le Xe siècle, mais elle a été importée d’Egypte en Europe, vers 1270, par…les diseuses de bonne aventure. Après une longue explication, en prose, concernant les différents types de papier employé, l’encollage, le séchage des feuilles, l’impression des couleurs et la coupe, est venu le temps, en rimes, du baptême des rois, des reines, et des valets. Et le public, invité à participer, a lu avec joie les noms célèbres donnés à ces personnalités : quelque douze pages extraites du livre de Léon BOURRIER. Au fait, saviez-vous comment s’appelle un collectionneur de cartes à jouer ? Un cartajouphiliste ! Ce que la plupart d’entre nous ne savions pas. L’auteur de ce recueil a donc décrit les personnages, mariant ainsi la carte à jouer avec son premier violon d’Ingres, la poésie. Et le voilà amoureux de la carte à jouer…de collection, c’est-à-dire les jeux où toutes les cartes sont illustrées. Ainsi, toujours d’après Léon BOURRIER, lorsqu’il y a un évènement historique, politique ou culturel, on édite un jeu de cartes. Un échantillonnage de ses tableaux ont illustré, pendant un temps, trop court, les murs du CERBB, y apportant quelques notes de couleur.
Après un bref aperçu de quelques rares pièces, notamment celui où le jeu de cartes était soumis à l’impôts, chacun a reçu en récompense…un jeu de cartes !
Et si l’animateur voyage beaucoup à travers les cartes, rien qu’n observant les costumes, les armures, la faune, la flore, etc…nous terminerons là notre petit billet, avec ces quelques vers qu’il consacre à la dame de trèfle, appelée….Argine :
Beaucoup plus belle encor que je ne l’imagine,
Voici donc une carte exquise entre mes mains,
A laquelle je dis : « Je te salue, Argine !
« Accorde-moi, veux-tu, de joyeux lendemains… »
© CERBB