Les anciennes mines de Lozère – du plomb à l’uranium – présentées par Jean Marie GAZAGNE.
L’activité minière lozérienne est peu connue alors qu’elle fut relativement florissante au XIX° et au début du XX° siècles. Après avoir rappelé les divers lieux d’exploitation selon les minerais extraits, le conférencier donna une brève explication concernant le plomb et l’uranium.
Les mines de plomb argentifère de Villefort-Vialas puis les sites miniers de Saint-Privat-de-Vallongue, de Richaldon ( Le Collet-de-Dèze) et de Bahours furent tout à tout présentées.
Puis, c’est le minerai de plomb argentifère associé au cuivre des mines de Bédouès, de Meyrueis-Gatuzières et de Ramponenche qui fut étudié.
Situation des mines de Ramponenche.
Site de Ramponenche: les vestiges.
Le tour d’horizon des anciennes mines de plomb se termina par les exploitations du Mazel du Bleymard et de Montmirat – les mieux connues – car leurs vestiges sont proche d’une route. Sur ces sites miniers, c’est du zinc qui était associé au plomb.
Au Mazel du Bleymard.
Avant d’aborder l’extraction du minerai d’uranium, le conférencier relata très brièvement une découverte récente faite dans la région de Montmirat : une exploitation d’argent par les Gabales.
Carte géologique, région de Montmirat.
Mines de Montmirat.
En Lozère, de nombreuses personnes se souviennent encore des recherches d’uranium sur notre sol !
C’est dès 1955 que la Compagnie française des mines d’uranium (CFMU) détecta les premiers indices de la présence de ce minerai hautement stratégique. Ces découvertes de gisements s’échelonnèrent sur quelques années : 1950 , le Cellier ; 1958 : les Pierres-Plantées ; 1961 le Villeret ; 1966 / le Sapet. A remarquer qu’elles sont toutes situées dans les environs de Saint-Jean-la-Fouillouse.
Mine du Cellier.
Le site après réaménagement.
Jusqu’en 1964, date de la création de l’usine de traitement du Cellier,le minerai extrait des différents sites était expédié à Langogne par camions puis chargé dans le train jusque dans le Maine-et-Loire pour être traité dans l’usine de Bessines.
Vue de la mine en exploitation.
Quelques explications techniques furent données quant à la manière de traiter le minerai sur place dans cette usine lozérienne du Cellier.
C’est la création de cette usine qui permit d’envisager l’exploiration d’un autre site : celui des Bondons. En effet, de par sa faible teneur en uranium, ce minerai n’était pas rentable au sens strict du terme. L’existence de l’usine permit dès lors d’envisager, outre son extraction, son traitement au Celiier.
Le site des Bondons.
Site des Bondons réaménagé.
Depuis l’arrêt des exploitations d’uranium, la Lozère n’a plus de mines en activité. Par contre, compte-tenu des vestiges industriels restants – notamment Le Mazel du Bleymard et Ramponenche – des opérations de sauvetage pourraient être menées afin de favoriser une sorte de tourisme industriel ! D’ailleurs, depuis quelque temps, des passionnés remettent en valeur l’usine de Vialas et un film est même en cours de réalisation : ” La mine aux bois d’argent”.
Vestiges des installations au Mazel du Bleymard.
Texte et documents : © Jean-Marie Gazagne