La conférence du mercredi 6 avril 2016 a été l’occasion pour Patrick Sacleux, de présenter les résultats de sa thèse doctorale.
Cette thèse, basée sur la théorie de l’interaction symbolique, traite la capacité des natifs lozériens à communiquer en langue vernaculaire, le gévaudanais, en lien avec leur sentiment d’identité locale. Les résultats de cette recherche montrent qu’il existe une identité locale commune en Lozère ancrée autour de valeurs ancestrales telles que l’honnêteté, l’accueil, l’entraide, la convivialité, le partage et la chaleur humaine. Il a aussi été démontré que la maîtrise de la langue vernaculaire en Lozère n’est pas nécessaire pour renforcer le sentiment identitaire mais qu’elle peut y contribuer. Ces éléments font partie intégrante des singularités sociolinguistiques de la Lozère. Par ailleurs, il faut noter le positionnement particulier du chercheur de terrain-résident qui a suscité le développement d’une théorie démontrant que l’implantation sur une zone de recherche rurale peut permettre de recueillir des réponses “organiques”, honnêtes et vérifiables de la part des enquêtés.